Malgré les réformes, la Suisse garde sa réputation de paradis fiscal
Un taux minimum d’imposition des sociétés? Les citoyens suisses en décideront en juin dans les urnes. Selon ses partisans, cette mesure devrait mettre fin à la réputation douteuse de la Suisse en tant que paradis fiscal. D’autres estiment qu’il y a encore du travail à faire. Il y a 40 ans sortait le rapport Gordon. Rédigé aux États-Unis par le ministère de la Justice, le ministère des Finances et le fisc, ce document décrit la Suisse comme «le prototype du paradis fiscal moderne». Depuis lors, Berne a adopté diverses réformes visant à mettre fin aux régimes fiscaux spéciaux, à partager des informations fiscales avec d’autres pays et à supprimer certaines échappatoires. Néanmoins, la Suisse reste souvent pointée comme l’un des pires exemples lorsqu’il s’agit de permettre aux entreprises multinationales d’éviter de payer leur juste part d’impôts. C’est ce qu’indique le «Corporate Tax Haven Index» publié par un collectif de chercheurs universitaires qui évalue dans quelle mesure les…