«Avec cette réforme fiscale, la Suisse fuit ses responsabilités»

Un non à la réforme de l’imposition de l’OCDE sur les grandes entreprises (impôt minimum) doit permettre de remettre l’ouvrage sur le métier et d’aboutir à un projet de loi plus juste. C’est l’argument des opposants à cet objet des votations du 18 juin. Le conseiller national socialiste Fabian Molina s’en explique. swissinfo.ch: L’OCDE vise à taxer les multinationales et la Suisse monte dans le train. En tant que représentant de la gauche, cela devrait vous réjouir. Où est le problème? Fabian Molina: L’existence d’un impôt minimum au niveau international est un succès sur le principe. Le problème, c’est qu’au travers de la mise en œuvre de la réforme de l’OCDE, la Suisse se retrouve avec un résultat inverse. En lieu et place de la population, ce sont quelques grands groupes qui continueront à être les gagnants. Comment ça? Lors des réformes fiscales passées, la Suisse a fabriqué des échappatoires. Le «Step up» par exemple, introduit en 2019. Il permet de faire apparaître des…