La Suisse parmi les plus gros consommateurs de mode jetable

La population suisse est la deuxième au monde à dépenser le plus pour la «fast fashion». Ces vêtements achetés peu chers et vite jetés contribuent à la crise climatique. Malgré l’urgence, les obstacles s’accumulent devant les chercheurs de ce domaine. «Nous sommes mauvais, nous sommes vraiment mauvais», répète Katia Vladimirova, en sirotant une tasse de café déjà froid. La jeune femme relate comment ceux qui disposent de suffisamment de moyens achètent une quantité excessive d’articles bon marché et éphémères. Elle reconnaît en avoir fait partie. L’industrie de la mode génère jusqu’à 8% des émissions mondiales de carbone, soit à peu près autant que les émissions dues au transport maritime et aux vols internationaux réunis. Avant d’ouvrir les yeux sur l’impact désastreux de la mode sur l’environnement et la société, Katia Vladimirova avait l’habitude de faire des achats frénétiques. Elle était souvent la première dans la file d’attente lorsqu’il y avait des soldes. Aujourd’hui…