«La démocratie telle qu’elle existe en Suisse est impossible à imaginer en Turquie»
Le 14 mai, la Turquie élira son président et son Parlement. À la veille de ce scrutin crucial, les 100’000 électrices et électeurs de la diaspora turque en Suisse peuvent déjà aller glisser leur bulletin dans l’urne. Mais de quel bord penche-t-elle? Difficile d’imaginer scène plus suisse! Réunis en ce dimanche matin à la salle de tir de Münchenstein, dans le canton de Bâle-Campagne, plus d’une centaine de convives s’attaquent au brunch. Les rires fusent. Dehors, des enfants jouent. Muni de la mention «Course spéciale», un bus est garé sur le parking d’en face, de quoi réjouir l’une des organisatrices de l’événement Elif Yildirim. Journaliste et ex-rédactrice en cheffe d’un quotidien local en Turquie, cette double nationale turco-suisse ne pourra toutefois pas voter. «On m’a retiré ce droit à la suite d’une procédure judiciaire liée à mon activité professionnelle de journaliste», déplore-t-elle. La Turquie renouvelle ce dimanche son parlement et élit son président. Privée de…