La Suisse avance à petits pas vers la justice universelle

La Confédération a été accusée par le passé d’être lente dans la poursuite des crimes commis à l’étranger. La récente condamnation pour crimes contre l’humanité d’un ancien commandant militaire libérien ouvre la voie à d’autres procès de ce type. C’est une décision historique: le 1er juin, le citoyen libérien Alieu Kosiah a été condamné par la Cour d’appel du Tribunal pénal fédéral (TPF) à vingt ans de prison pour crimes contre l’humanité. Cet ancien commandant de la milice libérienne ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy), est reconnu coupable d’avoir tué et exécuté des civils pendant le conflit au Libéria entre 1993 et 1995. C’est la première fois qu’une personne est condamnée pour crimes contre l’humanité en Suisse. Ce jugement ouvre la voie à des procès similaires tout en posant la question de savoir pourquoi ce procès a mis si longtemps à aboutir alors que le pays peut juger des crimes commis hors de ses frontières depuis 2011, date de l’entrée en vigueur…