Au Conseil des droits de l’homme, les petits États insulaires font plus avec moins

Pour les petits États insulaires dotés de modestes missions diplomatiques à Genève, participer au Conseil des droits de l’homme est un défi. Pourtant, sans leur contribution, le changement climatique ne figurerait probablement pas parmi les priorités de l’organe onusien. «Je suis arrivée ici sans rien. Je n’avais pas de bureau, pas de compte bancaire, pas de domicile, pas de collègues et pas de voiture. Je ne connaissais personne», se souvient Doreen DeBrum, ambassadrice des Îles Marshall auprès des Nations unies à Genève. En 2019, la diplomate quittait son pays d’origine – un groupe d’îles du Pacifique doté d’une population de 42’000 personnes – pour s’installer à 13’000 km de là, dans la deuxième plus grande ville de Suisse, et y établir une nouvelle mission diplomatique. «Nos principales priorités étaient le changement climatique et notre héritage nucléaire», explique Doreen DeBrum, dont l’objectif était d’obtenir un siège pour les Îles Marshall au Conseil des droits de l’homme.