Pour la Suisse, la diplomatie de la paix passe aussi par l’eau
L’eau peut être source de conflit entre les États, mais aussi de coopération. La Suisse fait de la diplomatie de l’eau son cheval de bataille – un engagement pour la paix à petits pas. Y aura-t-il, à l’avenir, des guerres pour l’eau? Les dystopies l’évoquent comme un scénario possible. L’eau est en effet une ressource limitée, de plus en plus mise sous pression par la croissance démographique, la pollution et le changement climatique. L’eau ne connaît pas de frontières: outre les lacs internationaux, il existe dans le monde plus de 280 fleuves transfrontaliers, et les réserves souterraines ne respectent pas non plus le tracé des États. La gestion transfrontalière de l’eau est donc souvent une préoccupation centrale de la coopération interétatique — et l’une des plus anciennes. La Suisse, château d’eau du continent, a une longue expérience en la matière. Six pour cent des ressources en eau potable de l’Europe se trouvent en Suisse, le Rhône, le Rhin et l’Inn y prennent leur source…