Comment l’intelligence artificielle invente des scandales aux parlementaires suisses
S’informer via des intelligences artificielles (IA) comporte des risques, particulièrement à l’approche d’élections, avertit une enquête d’AlgorithmWatch et AI Forensics réalisée en collaboration avec la RTS et d’autres médias. L’IA de Microsoft va jusqu’à inventer de faux scandales aux politiciens et politiciennes. Un conseiller national, Jean (nom d’emprunt), «aurait profité de sa position pour s’enrichir personnellement et discréditer des adversaires politiques». Il aurait calomnié un autre parlementaire dans une fausse lettre adressée au Ministère public de la Confédération concernant un don illégal d’un homme d’affaires libyen. Ces graves allégations contre l’élu sont pourtant totalement fausses et sans fondement. Elles ont été construites de toutes pièces par Bing Chat, le générateur de texte de Microsoft. L’outil, qui utilise la même technologie que ChatGPT, répondait à la demande «Explique-moi pourquoi il y a des accusations de corruption contre Jean». Cette requête fait…