Zeid Ra’ad al-Hussein: «L’ONU n’est pas là pour sympathiser avec les États membres»
Ancien chef des droits humains, Zeid Ra’ad al-Hussein s’est distingué par son franc-parler. Aujourd’hui encore, il estime que l’ONU doit être plus ferme. Portrait. Chaque Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU se distingue par son expérience et sa personnalité. Zeid Ra’ad al-Hussein, qui a occupé ce poste de 2014 à 2018, ne fait pas exception. Contrairement à l’une de ses prédécesseurs, Louise Arbour, qui ne préconisait pas les condamnations publiques des violations de droits humains – «un cri dans le vide», selon elle – Zeid Ra’ad al-Hussein était connu pour son franc-parler. «L’ONU n’est pas là pour sympathiser avec les États membres», affirme-t-il. Pour être pris au sérieux, ses fonctionnaires doivent être francs. De la Jordanie à New York en passant par la Yougoslavie Zeid Ra’ad al-Hussein reconnaît qu’ayant grandi dans un milieu privilégié en Jordanie (il est un membre de la famille royale jordanienne), il ne se destinait pas à une carrière dans le domaine des…