Des nounous qui vivent l’enfer en Suisse

Elles viennent en Suisse avec l’idée de s’occuper de beaux bébés. Ces jeunes femmes albanaises espèrent toucher un salaire intéressant pour un emploi agréable dans un pays sûr. Mais elles finissent par tomber dans le filet du trafic d’êtres humains. L’enquête a débuté il y a plus de dix mois à la suite d’un article paru dans un journal régional suisse: une jeune femme albanaise poursuivait en justice ses anciens employeurs. Âgée de 19 ans, elle avait travaillé illégalement comme nounou pour un couple suisse ayant trois enfants, dans des conditions proches de l’esclavage: en plus de s’occuper des enfants, elle faisait la lessive, la cuisine, le ménage, et devait être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Son salaire? 300 francs par mois, violence physique comprise. On lui a retiré son passeport pour l’empêcher de s’enfuir. Mais elle a quand même fini par le faire. Le couple a été reconnu coupable de coercition, d’infractions à la loi sur les étrangers et l’intégration et …