La réputation des Suisses de l’étranger n’est plus ce qu’elle était

L’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) est en mutation. À l’heure où l’image de la diaspora suisse est mise à mal, cette démarche semble nécessaire. Ce sont les sujets abordés lors de la première séance du Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) 2024. Filippo Lombardi (67 ans) a sans doute appris une chose au cours des milliers de séances qu’il a à son actif: il faut des envolées et le bon ton au bon moment. Le Tessinois prend donc son élan. «Notre image en politique et dans les médias s’est constamment améliorée ces dernières années», dit-il sobrement, de manière presque monotone, dans la salle de conférence obscure du Kursaal de Berne. Puis il enchaîne: «Aujourd’hui, nous constatons que cette tendance s’est inversée», avant de lancer d’un ton tonitruant: «Nous sommes devenus la cible de critiques». La réunion d’une journée du Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) n’a démarré que depuis trente minutes, et si certains délégués n’étaient pas encore réveillés, ils le sont …