Pourquoi la France n’est pas mûre pour un gouvernement «à la suisse»

En France, les personnalités politiques ouvertes aux compromis ou aux coalitions sont pour l’heure très minoritaires dans leurs propres camps. Mais certains observateurs voient dans la démocratie directe une issue à la crise actuelle. C’est une situation inédite dans la France de la 5e République. Les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet ont accouché de trois blocs peu conciliables. A peu près tout oppose le Nouveau Front Populaire (NFP, résultant de l’union des partis de gauche), arrivé légèrement en tête, et le parti Renaissance (centre) du Président Emmanuel Macron, qui a gouverné ces sept dernières années. A l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) est considéré infréquentable par les deux premiers. Aucune majorité ne se dessine et donc, pour l’heure, pas de gouvernement. Face à cette configuration sans précédent, un déni de réalité domine chez les responsables politiques. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, gauche radicale) a assuré au …