Un film suisse présente la xénophobie comme une arme contre la classe ouvrière

Le nouveau documentaire du cinéaste suisse d’origine irakienne Samir, qui a été présenté en première à Locarno, montre la réalité des immigrés italiens dans la Suisse d’après-guerre. Une histoire de racisme, de xénophobie et de résilience. Et un appel à surmonter les préjugés hérités du passé. J’ai rencontré Samir autour d’un café le dernier jour du 77e Festival du film de Locarno, après la première de son nouveau film, The Miraculous Transformation of the Working Class into Foreigner. Comme toutes les personnes ayant participé aux dix jours de manifestations et de rencontres à Locarno, il est fatigué, mais heureux. Les quatre projections de son film ont fait salle comble et les critiques des médias tessinois et italiens n’ont pas tari d’éloges sur le documentaire. Tout débat sur l’immigration soulève inévitablement des questions liées au racisme et aux préjugés, sans toujours tenir compte des enjeux et conséquences socio-économiques. Dans le film de Samir, ces dimensions se …