L’homme qui parlait le langage du détecteur de métaux
Fin août, la nouvelle de la découverte d’un camp militaire romain à 2200 mètres d’altitude près de Tiefencastel, dans le canton des Grisons, a fait le tour du monde. Une découverte sensationnelle, rendue possible grâce au travail d’un archéologue autodidacte. swissinfo.ch l’a rencontré pour en savoir plus sur cette activité et sur le phénomène des «chasseurs de trésors» en Suisse. Les yeux de Romano Agola brillent comme ceux d’un enfant. Il vient de trouver une pièce de monnaie romaine en bronze. «Deux mille ans se sont écoulés depuis la dernière fois que quelqu’un l’a tenue. Chaque découverte suscite toujours de fortes émotions en moi», dit-il. Ce sexagénaire ne veut pas être qualifié de «chasseur de trésors», même si, avec son chapeau à larges bords sur la tête, il rappelle vaguement Indiana Jones. Et comme l’archéologue emblématique de la célèbre série de films, Romano Agola ne connaît pas la peur. «C’est plus qu’une passion; je dirais une maladie, explique-t-il en souriant. Je …