Partir à la guerre ou rester… le dilemme des Ukrainiens de Suisse
Une loi décrétée il y a tout juste six mois étend le recrutement pour le front en Ukraine. Comment cet appel à renforcer les rangs est-il perçu parmi les Ukrainiens de Suisse? Deux témoignages évoquent leurs tiraillements. Balancés entre l’envie de servir leur pays et celle de sauver leur peau, leur gouvernement les considère comme des insoumis. Les Ukrainiens en exil doivent-ils rejoindre l’Ukraine pour s’y battre et défendre leur nation? Telle est la question cornélienne que se posent Maksym*, 36 ans, et Dmytro*, 50 ans, depuis que les autorités à Kiev ont décidé en mai de mettre la pression sur les Ukrainiens qui vivent à l’étranger. À l’instar de milliers de leurs compatriotes. Avec son manque de soldats et une hausse des cas de désertion, l’Ukraine doit reconstituer sans cesse son armée. Et rappeler ainsi à leurs obligations ceux qui ont quitté le pays en guerre. Cette loi s’applique non seulement à ceux qui en Suisse sont couverts, depuis le début de l’invasion russe, par un …