Les victimes de viol peinent à être crues

Les méthodes d’évaluation de la crédibilité des victimes de violences sexuelles sont inconstantes, déplore l’avocate Demetra Giovanettina. Subir un viol est une expérience terrible. Pour la victime, le dénoncer et devoir affronter un procès implique de rouvrir la blessure psychologique. Le Tribunal fédéral a récemment précisé que la courte durée d’un viol ne pouvait constituer une circonstance atténuante. Cela a donné lieu à un débat autour de la proportionnalité des peines pour ces crimes. Un procureur général a déclaré à la NZZ que les tribunaux n’utilisaient pas toute leur marge de manœuvre et n’imposaient souvent aux coupables de viol que des peines d’emprisonnement de quelques années, ce qui est loin du maximum de 10 ans autorisé par le code pénal. Nous en avons parlé avec Demetra Giovanettina, avocate au cabinet Marcellini – Galliani, qui a déjà représenté des victimes d’abus sexuels devant les tribunaux. Selon votre expérience, les peines infligées sont-elles trop légères?