Des footballeuses afghanes en exil s’accrochent à leurs rêves

Réfugiées en Suisse après leur fuite d’Afghanistan, deux ex-internationales de football partagent craintes et espoirs sur le devenir des femmes athlètes de leur pays. Alors que la plupart subissent la loi du régime taliban. En cette fin mars, une douzaine de footballeurs désertent un terrain de la ville de Berne. Il fait froid et le vent s’engouffre sous leurs maillots. Leur succèdent alors cinq femmes toutes en survêtement sur cette pelouse de la capitale suisse. L’entraînement durera deux heures à taper dans le ballon et à dribbler. Ces femmes s’interrompent pour se désaltérer ou rire d’une défense poreuse. En raison d’une blessure récente contractée au pied, Sahar ne s’épuisera finalement qu’une quarantaine de minutes sur ce gazon. «Je prends des antidouleurs», avoue-t-elle en souriant et haussant les épaules. «Le football pour moi… c’est la liberté et le mouvement. J’adore bouger», admet-elle. Armisa, son ex-coéquipière au sein de l’équipe nationale de football d’Afghanistan,…