Comment le mouvement sioniste envisage l’avenir d’Israël depuis Bâle
«Nous devons nous approprier à nouveau le terme de sionisme», a revendiqué le président israélien Isaac Herzog à Bâle. Lors d’un événement marquant le 125e anniversaire du premier Congrès sioniste dans la cité rhénane, de nombreuses idées sur la manière d’y parvenir ont été évoquées. Mais certaines ne vont guère de pair. Qui veut prendre part à l’événement doit passer devant une horde de militaires et de policiers issus des quatre coins de la Suisse. Le suisse-allemand se fait rare. Les plus de mille délégués et invités, parmi lesquels des entrepreneuses et entrepreneurs ainsi que des philanthropes, viennent de presque toutes les régions du monde. Outre l’hébreu, l’anglais est la langue véhiculaire. Sur le podium, deux mots reviennent, le plus souvent sous forme exclamative: «Dreamer!» («Rêveur!») et «Visionary!» («Visionnaire!»). Ces termes visent parfois les premiers sionistes, mais le plus souvent Theodor Herzl. Le journaliste et écrivain austro-hongrois a convoqué le premier…