«Ils ont tué notre média au sens littéral du terme»
Joel Vera, ancien directeur adjoint du Monitor Michoacán, a été contraint de fermer son portail d’information à la suite de l’assassinat de deux de ses collègues. Démocratie émergente, le Mexique est considéré comme l’une des plus dangereuses pour les journalistes. À Zitácuaro, dans l’État du Michoacán, à 155 kilomètres de Mexico, le site d’information Monitor Michoacán «a été réduit au silence», affirme Joel Vera, ancien directeur adjoint du journal en ligne. «Deux personnes ont été assassinées. Quand les médias sont tués, la société perd, mais elle doit se réveiller pour protéger les personnes qui exercent la liberté d’expression», déclare-t-il à SWI swissinfo.ch. Joel Vera a fermé le petit portail d’information après l’assassinat de deux de ses collègues «parce qu’il n’y a pas de garanties de sécurité pour la liberté d’expression». Il explique pourquoi ces attaques mortelles contre la presse peuvent se produire au Mexique. «Le problème au Mexique est la corruption, qui…