Ni capitaliste, ni communiste, le village modèle Freidorf
Il y a cent ans, le mouvement coopératif international s’enthousiasmait pour le Freidorf de Bâle, un lieu qui se définissait comme une troisième voie entre la lutte des classe et le marché, aussi bien dans le travail, l’habitat que la consommation. Un habitat entre utopie et contrôle petit-bourgeois. Officiellement, il s’agit d’une fête pour une pierre qui attira, en 1921, des gens d’une vingtaine de pays à la périphérie de Bâle. Le président de la Confédération suisse était présent, ainsi que le président de l’Alliance Coopérative Internationale. Devant la foule, le Néerlandais G.J.D.C. Goedhart expliqua que la crise du logement était un problème mondial. Pour les délégués, le «souvenir de cette journée (…) donne un nouveau courage» dans la conviction que le mouvement coopératif est le meilleur moyen d’ «améliorer le sort de l’humanité». Fin août 1921, l’inauguration de la «pierre commémorative», une sculpture en forme de pyramide, a permis aux locataires et aux invités…