«La population chinoise n’est plus aussi optimiste»

Martin Aldrovandi, ancien correspondant en Asie du Nord-Est pour la chaîne publique alémanique SRF, a vécu de près les changements survenus en Chine ces dernières années. De retour en Suisse, il raconte la dégradation de l’ambiance au sein de la population chinoise et explique pourquoi il ne se risque à aucun pronostic sur l’avenir du pays. swissinfo.ch: Vous avez travaillé six ans et demi en Chine. Quels sont vos sentiments rétrospectivement? Martin Aldrovandi: Ils sont mitigés. D’un côté, mes amis et la vie quotidienne à Shanghai me manquent. En tant que correspondant, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de gens: un jour, je parlais avec un député, le lendemain avec une travailleuse migrante ou un directeur de banque. Cette diversité de travail m’a beaucoup plu. Cependant, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des personnes qui acceptent de livrer des informations. En 2016, par exemple, on pouvait encore interviewer beaucoup d’universitaires. Cela a peu à…