L’improbable coopération entre l’OIT et le Qatar
En 2017, le Qatar a versé 25 millions de dollars à l’Organisation internationale du travail (OIT) pour apporter un soutien aux personnes migrantes dans le pays. La pratique – légale – remet en cause l’indépendance de l’organisation alors que les conditions de travail dans l’émirat sont critiquées par les ONG. C’est un homme quelque peu déçu que nous rencontrons au Centre international de Conférence, à quelques pas du Palais des Nations à Genève, au début du mois d’octobre. Abdoullah Zouhair est aujourd’hui consultant international. Jusqu’en février 2016, il travaillait à l’Organisation internationale du travail (OIT) en tant que spécialiste du droit du travail et des normes internationales du travail, à Beyrouth, puis au siège à Genève. Son statut nous a été confirmé par l’OIT. Il est important de le préciser car, ensuite, les témoignages divergent. «Pendant longtemps, il n’y a pas eu de dialogue entre le BIT [Bureau International du Travail, le Secrétariat General de l’OIT] et…