Les entreprises pharmaceutiques à l’assaut du marché africain du cancer

Les ventes d’anticancéreux sont en plein boom en Afrique, deuxième continent le plus peuplé du monde, avec 1,4 milliard d’habitantes et habitants. Les défis sont immenses, comme le constate Roche, le géant bâlois de la pharma. Autrefois le marigot des organisations caritatives, des médicaments génériques bon marché et de l’aide internationale dans le combat contre les maladies infectieuses comme le VIH et le paludisme, l’Afrique a longtemps été négligée en tant que marché pour les médicaments contre le cancer. Il y a vingt ans au Kenya, par exemple, les personnes victimes de cette maladie avaient du mal à trouver, dans les hôpitaux publics du pays, les médicaments les plus vendus comme l’Herceptin et le MabThera, deux marques de Roche. Les patientes et patients devaient se rendre en Inde pour les acheter ou obtenir une licence spéciale pour les importer. Il y avait aussi la question du coût. Les médicaments étaient bien au-dessus des moyens de la plupart des Kenyanes et Kenyans…