Les villes suisses manquent d’un «relais institutionnel» pour se faire entendre
Depuis le 7 décembre et l’élection de deux nouveaux membres au Conseil fédéral, la querelle entre villes et campagne est relancée en Suisse. Quasi absente du gouvernement, l’urbanité est-elle en danger faute d’une représentation au plus haut niveau de l’État? Dans un discours prononcé lors de la Fête nationale du 1er août 2021, le président de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), le Tessinois Marco Chiesa, s’en était pris aux grandes villes du pays telles que Zurich, Bâle, Genève ou Lausanne, qui sont depuis plusieurs décennies gouvernées majoritairement par les partis de gauche (socialistes et écologistes). Il avait averti: «Nous déclarons la guerre à cette gauche moralisante qui dicte comment vivre et penser aux autres». Ses attentes ont été entendues début décembre à Berne lorsque la socialiste Eva Herzog, citadine de Bâle, s’est fait griller la politesse lors de l’élection au Conseil fédéral par sa collègue de parti Élisabeth Baume-Schneider, des…