De nouvelles tours de bureaux toujours plus hautes, mais pour quoi faire?

L’organisation du travail est en pleine mutation et il n’est déjà plus nécessaire de travailler à plein temps depuis les locaux de son entreprise. Alors pourquoi densifier les villes en construisant des gratte-ciels de bureaux, comme Roche l’a fait en Suisse? Surplombant les toits de Bâle, la tour Roche de 205 mètres de haut a l’allure d’un gigantesque aileron de requin. La multinationale enchaîne les superlatifs pour la décrire. «Cette tour de bureau est l’une des plus durables au monde», écrit l’entreprise. Elle est aussi la plus haute, la plus propre et la plus élégante, selon le géant pharmaceutique. Etonnamment, toutes les communications au public ont mis l’accent sur la durabilité, et non sur le record de hauteur de la construction. Le bâtiment a coûté 550 millions de francs et offre au personnel de Roche un total de 3200 postes de travail sur 50 étages. Le fait que 205 mètres de haut soit un nouveau jalon helvétique pour un gratte-ciel n’est mentionné qu’en filigrane. Il…