UBS-Credit Suisse: une fusion compliquée et à hauts risques

En théorie, UBS a fait une bonne affaire en rachetant sa rivale Credit Suisse pour la somme dérisoire de 3 milliards de francs. Mais son prix réel ne sera connu qu’après la fusion des deux banques. Celle-ci se fera dans un champ miné de risques juridiques, réglementaires et de marché. «Je ne saurais trop insister sur l’importance de cette opération en termes d’histoire et d’ingénierie financières. Il en résulte un risque d’exécution important», a déclaré Colm Kelleher, président du conseil d’administration d’UBS. Les bénéfices d’une fusion réussie pourraient être énormes. Mais en cas d’échec, le prix à payer serait colossal, non seulement pour la Suisse, mais pour l’ensemble du secteur financier mondial. Les risques UBS a identifié plusieurs problèmes potentiels. Parmi eux: intégrer deux systèmes opérationnels, désintoxiquer la banque d’investissement de Credit Suisse et rapprocher le personnel et la culture des deux entreprises. >> Une mégabanque UBS est-elle trop dangereuse…