Plusieurs villes suisses dépoussièrent leur passé colonial
Une relecture de l’histoire liant plusieurs villes suisses à l’ère coloniale s’impose. Mais comment encadrer – sans les déboulonner – des symboles qui continuent de faire débat? Portant haut l’identité de grosses fortunes de jadis, statues, bustes et noms de rues ne cessent de faire tache en Suisse. Dix ans après l’émergence du mouvement Black Lives Matter (la vie des noirs compte), et trois ans après la mort de George Floyd aux États-Unis, des villes poursuivent le travail de recadrage de leur histoire liée à l’ère coloniale. Entre les 17e et 19e siècles, Zurich, Berne, Genève ou encore Neuchâtel ont bénéficié des largesses de bienfaiteurs. Mais leurs noms restent directement ou indirectement associés à la traite négrière. En effet, c’est sur le dos d’esclaves que ces derniers s’étaient enrichis par le biais du commerce triangulaire, rapportant sucre, cacao, café et tabac en Europe. Neuchâtel accompagne Pour les remercier, ces villes leur ont dédié des monuments imposants. Mais…