Des réfugiés qui fabriquent le fromage suisse
Symbole helvétique, le fromage ne séduit plus. La filière des métiers du lait peine à recruter de nouveaux apprentis chez les jeunes Suisses. Mais la relève pourrait venir d’ailleurs, par exemple des requérant-es d’asile. C’est une routine, presque une chorégraphie, qui démarre chaque jour à cinq heures du matin. Dans une presse à fromage, Habteab Makele finalise la transformation de 8000 litres de lait en vacherin fribourgeois. Une opération qui fascine toujours autant cet apprenti fromager originaire d’Érythrée, lui qui n’a appris à connaître le fromage qu’il y a sept ans, lors de son arrivée en Suisse. Après un stage, le requérant d’asile a demandé à l’entreprise qui l’avait accueilli d’être recruté comme apprenti. Désormais, à 24 ans, il est en passe de réaliser son rêve de devenir fromager. «Quand je viens au travail, j’oublie mes problèmes, mon parcours, mes difficultés». Un métier difficile À l’instar d’Habteab Makele, les jeunes requérant-es d’asile sont toujours plus…