Avoirs russes: le nouvel ennemi a pour visage le barreau suisse
Dans le dossier des sanctions prises à l’encontre des oligarques russes, la pression s’accroît sur la Suisse. Elle porte dorénavant moins sur les banques que, de manière toujours plus appuyée, sur les avocates et avocats. Explications. Une lettre datée de début avril a suscité l’émoi en Suisse. Les ambassadeurs des pays du G7 en poste à Berne y reprochent au Conseil fédéral une application insuffisante des sanctions à l’encontre des oligarques russes. Cette fois, les banques ne sont pas mentionnées. Un doigt accusateur est davantage porté sur les avocats et avocates suisses et les dispositions très larges du pays en matière de protection des données. Cela n’arrive pas par hasard. Avec l’échange automatique d’informations, les banques ont établi une stratégie décisive dite de l’argent blanc. Avocates et avocats en revanche sont la cible de critiques récurrentes ces dernières années, venant de Suisse comme de l’étranger. Non sans raison. Pourquoi la Suisse est-elle visée par ces…