Pascal Saint-Amans: «La Suisse a compris qu’il vaut mieux être à la table des négociations que de mettre les bâtons dans les roues»
Le peuple suisse a accepté la réforme de la taxation des grandes entreprises, initiée par l’OCDE. Pour Pascal Saint-Amans, qui a piloté la réforme comme directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’organisation basée à Paris, c’est l’aboutissement d’années de lutte contre les abus fiscaux des multinationales. L’imposition minimale des grandes entreprises a séduit les Suisses. Peu contesté, le projet de l’OCDE et du G20 a été largement accepté dimanche en votation fédérale. Toutes les multinationales dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 750 millions d’euros devront ainsi être imposées à un taux minimal de 15%. Pascal Saint-Amans a été le principal négociateur de cet accord sur la taxation des multinationales, signé par 140 autres pays. Avec la Confédération, les négociations n’ont pas été faciles. swissinfo: Vous êtes le père de cette réforme. Le fait qu’un peuple souverain l’accepte en votation populaire vous réjouit-il? Pascal Saint-Amans: Je me…