Luc Jacquet, un cinéaste qui craint l’être humain plus que l’Antarctique

Le réalisateur français de «La marche de l’empereur» (2005) présentait récemment son nouveau film, «Antarctica Calling». Interviewé lors de son passage au Festival du film de Locarno, il dévoile ses peurs les plus profondes et son attrait pour le Continent blanc. C’est au moment où le directeur artistique du Festival du film de Locarno, Giona A. Nazzaro, s’apprêtait à accueillir Luc Jacquet sur la scène de la Piazza Grande, en vue de la projection de son nouveau film, que deux activistes écologistes interrompaient la cérémonie pour se coller à l’estrade. Quelques heures avant, le réalisateur français évoquait pour swissinfo.ch le décalage entre l’urgence manifestée par les mouvements pour le climat et la réponse politique qu’ils suscitent. Il revenait également sur les défis de mener à bien un tournage sur le continent le plus inhospitalier de la planète. «Antarctica Calling», dont la sortie est prévue pour la fin de l’année, marque le retour de Luc Jacquet au pôle Sud, une…