«La collection Bührle nous a obligés à ne pas être juste un bel écrin»
Le Kunsthaus de Zurich récidive dans sa tentative de présenter la collection d’art d’Emil G. Bührle, en partie constituée en lien avec l’Allemagne nazie. Ann Demeester, directrice du musée, explique la stratégie du musée pour mettre en valeur les œuvres, sans faire abstraction de l’histoire. À l’automne 2021, le Kunsthaus de Zurich a dévoilé une exposition essentiellement composée d’œuvres impressionnistes. Un prêt de la fondation Bührle. Tout de suite, le musée a essuyé une pluie de critiques, de Suisse et de l’étranger. Emil G. Bührle, décédé en 1956, est en effet connu pour avoir acquis une partie de sa collection grâce à la vente d’armes, notamment destinées à l’Allemagne nazie. La fondation Bührle, créée en 1960 pour mieux séparer les œuvres de l’armurier de ses activités commerciales, a également été pointée du doigt. Il lui a été reproché de s’être immiscée dans la contextualisation historique de la collection controversée avant même l’ouverture de l’exposition. Sous la…