Hashim Thaçi, héros populaire sur fond de suspicion
Depuis la Suisse, Hashim Thaçi a orchestré la lutte pour l’indépendance du Kosovo. Or des crimes odieux ont été commis dans son entourage durant la guerre. Que retenir de lui? Pour avoir su créer il y a trente ans une armée, Hashim Thaçi a été à l’origine de deux noms gravés dans le marbre. D’abord son surnom qu’il s’est attribué lui-même de «Gjarpri», autrement dit le serpent. Et le nom dont l’Armée de libération du Kosovo a hérité, celui d’UÇK. Âgé aujourd’hui de 55 ans, Hashim Thaçi est issu d’une famille paysanne de huit enfants. Il grandit dans des conditions précaires, une seule pièce pour tous avec WC dans la cour, à Burja, un village de 300 âmes situé dans les montagnes rebelles de la région de la Drenica. Partisan, homme politique et président Devenu personnage iconique dans ce pays des Balkans affranchi il y a une trentaine d’années de son statut d’ancienne province, il demeure l’emblème du combat qui a conduit le Kosovo à se libérer de la Serbie. À partir de 1995…