Une nouvelle stratégie maritime suisse demande plus d’imagination
La Suisse, pays enclavé, est sur le point de perdre ses chances dans la nouvelle réglementation de la navigation en haute mer. C’est en tout cas l’avis de Mark Pieth, expert bâlois en matière de lutte contre la corruption et auteur de Seefahrtsnation Schweiz (La Suisse, nation maritime). Nous devons admettre que le pavillon suisse actuel de haute mer est plutôt maigre: à peine quatorze navires sont encore exploités par deux compagnies maritimes. La plupart des bateaux ont pris de l’âge et représentent le reste de la flotte subventionnée par la Confédération par le biais de cautionnements solidaires. Ils ont eu leur utilité pour approvisionner la Suisse pendant les années de guerre et de crise, mais à l’heure de la mondialisation de la navigation, ce modèle est dépassé. Le gouvernement étudie actuellement – et à juste titre – une nouvelle base sur laquelle fonder la marine marchande suisse. Ce faisant, il traite séparément deux questions qui, en réalité, vont de pair: la nouvelle…