À la Conférence de Munich sur la sécurité, on tente le dialogue sur des bases fragiles
Durant trois jours à Munich, le monde politique a cherché à désamorcer les crises mondiales par le dialogue. Mais aucun consensus n’existe sur la manière de procéder. Pour les États neutres comme la Suisse, la marge de manœuvre est étroite. La plus importante conférence internationale sur la sécurité célébrait ce week-end ses 60 ans, mais l’heure n’était pas à la fête. Guerres en Ukraine et au Proche-Orient, auxquelles s’ajoutent des dizaines de conflits armés et autant de catastrophes humanitaires: l’état actuel du monde recèle un potentiel d’aggravation des tensions qui risque d’engendrer des crises mondiales encore plus grandes. C’est sous ces auspices et avec comme objectif de favoriser un dialogue négligé ces dernières années que s’est tenue, de vendredi à dimanche, la Conférence de Munich sur la sécurité. La devise de la grand-messe annuelle de la sécurité – «La paix par le dialogue» – contraste avec la présence massive de la police dans le centre-ville. 5000 agents étaient …