Le «centre de l’univers moral»? Comment les États-Unis ont façonné le rôle international de Genève

Après la Première Guerre mondiale, les Américains voyaient en Genève une ville du même niveau que Jérusalem et Rome. George Washington, déjà, aurait aimé importer l’Université de Genève. La cité de Calvin est apparue pour la première fois sur la carte mondiale du droit international à cause d’un navire de guerre, l’Alabama. La Genève internationale ne serait sans doute pas ce qu’elle est aujourd’hui sans les Etats-Unis. Et l’ascension de Genève en tant que ville des organisations internationales s’accompagne d’admiration et d’intercession de la part des Etats-Unis. L’enthousiasme américain pour Genève en tant que ville, mais aussi et surtout en tant qu’idée, atteint son apogée après la Première Guerre mondiale. Genève est alors considérée au même rang que Jérusalem, Athènes, Rome et Constantinople par «National Geographic», qui écrit en 1919 que la ville a de quoi devenir «le centre de l’univers moral de l’humanité», en tant que siège de la Société des Nations. George Washington …