Pourquoi Emmanuel Macron n’a pas osé s’aventurer sur le terrain démocratique

Défait par l’extrême droite aux élections européennes, le président français a décidé de redonner la parole au peuple, qui élira un nouveau Parlement les 30 juin et 7 juillet prochains. Ce geste démocratique – s’il en est un – ne permet toutefois pas de faire oublier qu’Emmanuel Macron n’a guère répondu aux attentes des citoyennes et citoyens en matière de démocratie directe et participative. Analyse. L’événement est passé presque inaperçu dans le fracas qui a suivi la dissolution de l’Assemblée nationale par le président français, le 10 juin dernier. L’arrêt brutal des travaux du Parlement a mis fin, provisoirement ou définitivement, à l’examen de la loi sur la fin de vie. Or, ce débat, qui pose pour la première fois en France la question de l’aide à mourir, avait fait l’objet d’une Convention citoyenne, laquelle avait réuni l’an dernier 184 Françaises et Français tirés au sort. «Vous avez fait un choix en tant que citoyens de vous former, de débattre, d’apprendre dans un cadre …