Une majorité de Suisses veulent se rapprocher de l’OTAN mais avec des limites claires

En Suisse, la situation géopolitique mondiale n’a jamais été vue de manière aussi pessimiste. Ce changement de perception de la sécurité influence aussi le regard porté sur l’OTAN, comme le montre une étude de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Pour la ministre de la Défense en exercice, Viola Amherd, il est clair qu’une coopération plus étroite entre la Suisse et l’OTAN est nécessaire, ce qui est politiquement controversé. Le droit de la neutralité interdit la participation à une guerre qui se déroulerait entre d’autres Etats. C’est pourquoi la Suisse ne peut pas adhérer à une alliance de sécurité telle que l’OTAN, car elle prévoit un devoir d’assistance en cas de conflit armé. Le rapprochement avec d’autres États ou organisations supranationales n’est toutefois pas exclu; il fait même partie de la politique de neutralité helvétique, laquelle prévoit explicitement des alliances avec des pays partageant les mêmes valeurs. La Suisse et l’OTAN coopèrent depuis longtemps …