En Afrique du Sud, les pots-de-vin du pétrole éclaboussent Vitol et Glencore
Voilà des années que les négociants suisses Vitol et Glencore, ainsi que l’établissement financier français Natixis, sont mêlés à une affaire entachée de corruption en Afrique du Sud. Ils ont finalement été innocentés en novembre dernier et exigent maintenant réparation. Mais les documents judiciaires révèlent l’existence de passe-droits indirectement accordés aux multinationales pour acquérir, à prix cassé, l’or noir des réserves stratégiques du pays. C’est l’histoire d’un «oilgate», mais elle est bien moins connue que celle de Petrobras. En Afrique du Sud, il s’agit pourtant d’un immense scandale portant sur la vente secrète, entre décembre 2015 et janvier 2016, de 10 millions de barils de pétrole issu des réserves nationales stratégiques. À un prix cassé (281 millions de dollars au total), sans passer par un appel d’offres et sans cahiers des charges, ce précieux or noir a d’abord été cédé à trois sociétés, qui l’ont à leur tour vendu à Vitol, Glencore et Contango Trading SA…