Qui blâmer pour les colères du ciel? La réponse varie au cours des siècles
La gestion des catastrophes naturelles a renforcé le rôle de l’État au 19e siècle en Suisse. Tempêtes et éboulements n’étaient plus vus alors comme les signes d’un Dieu punitif, mais comme des problèmes à régler ensemble. Les questions de culpabilité et de responsabilité se sont estompées au profit du bien commun, une attitude qui nourrit encore les débats aujourd’hui. Thème de discussion passe-partout, la météo est devenue un sujet plus politique. À l’heure du changement climatique, la distinction entre activité humaine et phénomènes violents et autres catastrophes naturelles se dissipe, notamment parce que nos modes de vie impactent la météo. Pour le météorologue Jörg Kachelmann, les tempêtes récentes ne seraient que «le début de la misère». D’autres parlent d’«hystérie climatique» et en appellent à plus de sérénité. Parmi eux, l’ex-président du Parti radical suisse Franz Steinegger. Surnommé «Katastrophen-Franz» pour avoir dû gérer à deux reprises (en 1977 et 1987) des…