La rente de veuve, un héritage à dépoussiérer
En Suisse, la rente de survivant, accordée en cas de décès de l’un des conjoints, est discriminatoire à l’égard des hommes, mais aussi des femmes lesbiennes. Considérée comme un veuf, Beatriz Hernandez n’a pas eu droit à cette prestation au décès de son épouse. Le mariage pour toutes et tous résoudrait une partie du problème, mais la Suisse devra moderniser son système. Béatriz Hernandez est une femme. C’est un fait avéré, sauf pour la loi suisse, qui la considère comme un homme. L’histoire commence en 2004. La ressortissante américaine d’origine cubaine rencontre Isabelle, chanteuse d’opéra suisse et espagnole. Les deux femmes tombent amoureuses et se mettent à partager leur vie entre Genève et New York. En 2009, elles se marient en Espagne et concluent un partenariat enregistré en Suisse, une forme d’union civile réservée aux personnes homosexuelles et qui ne confère pas les mêmes droits que le mariage. Au début de leur relation, Isabelle avait surmonté un cancer des ovaires.