L’invasion russe en Ukraine suscite un nouveau débat sur la neutralité
Vladimir Poutine veut imposer par les armes la neutralité de l’Ukraine, tandis que la Suisse vient de réinterpréter la sienne. Des pays comme la Suède ou Taïwan ajustent leur neutralité. Le point sur le délicat principe de non-intervention. Ces jours-ci, tout ce qui tombe entre les mains du maître du Kremlin vole en éclats. Mais bien que Vladimir Poutine ait justement fait de la «neutralité» de son voisin ukrainien un des objectifs de sa guerre contre lui, la neutralité reste «une inspiration et un idéal pour de nombreux États, même au 21e siècle». C’est du moins ce qu’affirme Johanna Rainio-Niemi, politologue, chercheuse et enseignante à l’Université d’Helsinki*. À la suite de l’attaque russe contre l’Ukraine, plusieurs pays ont «abandonné» leur neutralité aux yeux de la communauté internationale. La Suisse et la Suède font partie de ces États traditionnellement neutres: «La Suède abandonne la neutralité», résume la chaîne de télévision publique allemande ZDF après la décision…