Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Le certificat Covid au cœur du débat

Le peuple suisse se prononcera sur la Loi Covid lors des votations fédérales du 28 novembre. À un mois exactement de scrutin, SWI swissinfo.ch vous donne l’occasion de débattre en ligne de ce sujet sensible et controversé. N’hésitez pas à y participer, que ce soit pour vous informer ou faire attendre vos arguments. SWI swissinfo.ch organise ce débat spécialement à l’intention de la communauté des Suisses de l’étranger. Ce débat, qui porte notamment sur la délicate question de l’obligation de présenter un certificat Covid, s’annonce d’ores et déjà sensible. Nous discuterons de cette question avec deux membres du Parlement représentant les deux camps en présence et replacerons ce débat dans une perspective internationale. Parmi les questions qui seront abordées: La Suisse est-elle divisée? Quelle est la qualité de la réponse suisse à pandémie? Quel rôle le certificat Covid joue-t-il dans ce contexte? Réservez donc un peu de temps pour ce rendez-vous qui aura lieu le Mercredi 27…

Dixième anniversaire de la Convention d’Istanbul – 11 mai 2021

Voilà les quatre axes qui orientent la Convention d’Istanbul, qui fête aujourd’hui ses dix ans. 

Signée en 2011 par le Conseil de l’Europe, ratifiée en 2014 par la France, elle vise à protéger les victimes et à améliorer la prévention et la lutte contre ces violences dans l’objectif plus large de parvenir à l’égalité femmes-hommes. 

C’est l’instrument juridique international le plus ambitieux visant à établir des obligations contraignantes pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes. Trente-quatre Etats membres du Conseil de l’Europe l’ont ratifiée, douze l’ont signée – y compris l’Union européenne – et la convention est utilisée comme une référence dans de nombreux pays hors d’Europe.

La Convention d’Istanbul reconnaît la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits humains et une forme de discrimination à l’égard des femmes. Basée sur une approche centrée sur les victimes, elle propose des outils pratiques pour assurer la protection des femmes et des filles, leur sécurité et leur autonomisation. Elle intègre tous ces objectifs dans celui plus large de parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes. 

Au cours des 10 dernières années, la convention a aidé de nombreux États à faire progresser leur législation et leurs politiques afin de prévenir et de combattre efficacement la violence à l’égard des femmes. 

Rester unis pour combattre sans relâche les violences faites aux femmes en Europe, et s’engager pour une amélioration des politiques publiques sur ce sujet, voilà un des objectifs-phares de cette Convention, que poursuit également la France. 

Le gouvernement français s’est fortement impliqué à cette fin, à l’occasion du Grenelle des violences conjugales qui a donné lieu à deux lois et à d’importantes mesures, comme la mise en place des bracelets anti-rapprochement à destination des mis en cause. L’instauration de l’interdiction de toute forme de médiation- familiale ou pénale- en cas de violence s’inscrit particulièrement dans l’esprit de la Convention d’Istanbul. Le ministère de la justice prend toute sa part dans cette lutte incessante. L’ensemble des nouvelles dispositions fait l’objet d’un accompagnement et d’un suivi, tant dans le cadre du groupe de travail interdirectionnel et pluridisciplinaire piloté par la haute-fonctionnaire, Isabelle Rome, que dans celui du conseil national de l’ordonnance de protection présidé par Ernestine Ronai.

Continuer à œuvrer au quotidien pour améliorer les pratiques et développer des outils performants en matière de lutte contre ces violences demeure un impératif constant. Les actualités ne cessent de nous rappeler l’urgence et l’importance de ce grand combat pour la dignité et pour la justice.  

La Convention d’Istanbul en constitue l’un des repères les plus significatifs pour tous les acteurs engagés autour de cette cause.

Télécharger les affiches

 

Pour en savoir plus :

https://www.coe.int/fr/web/istanbul-convention/home

https://www.coe.int/fr/web/istanbul-convention/text-of-the-convention

 

 

 

 

Un couple de Suisses brutalement plongé dans la dictature en Birmanie

Ils voulaient, comme coopérants, accompagner un pays au seuil de la démocratie. Au lieu de quoi Peter Schmidt et sa femme Käthi Hüssy ont vu la junte militaire reprendre le pouvoir. Lorsque Peter Schmidt et son épouse Käthi Hüssy se sont installés au Myanmar (Birmanie) en 2017, ils s’attendaient à trouver le pays dans un moment de son histoire certes fragile, mais passionnant: malgré tous les problèmes, la transition vers la démocratie semblait relativement bien engagée, compte tenu du fait que le pays avait près d’un demi-siècle de régime militaire derrière lui. Une société civile était en train d’émerger, le Myanmar s’ouvrait aux investissements et au tourisme, il n’était plus considéré comme un État paria. Mais ces derniers mois, le couple a entendu des coups de feu depuis son appartement de Rangoun, surtout la nuit. Le 1er février, l’armée a repris le pouvoir par la force en invoquant des motifs peu convaincants et, depuis, elle a violemment réprimé toutes les protestations.