Cabinet Philippe ALLIAUME
Avocat à la Cour d'appel de Paris
Des barricades aux poulets – communards de Paris en Suisse
Il y a 150 ans, au lendemain de la Commune de Paris, environ 800 révolutionnaires trouvaient refuge en Suisse. Des destins surprenants, dans un pays en plein essor industriel. Le 18 mars 1871, la Commune de Paris entame son aventure révolutionnaire. En quelques semaines, elle instaure la démocratie directe, l’enseignement laïc, l’armée citoyenne et prend des mesures sociales qui tranchent avec le très conservateur Second Empire (1851-70). A Lyon, Marseille, Saint-Etienne et Narbonne notamment, d’autres communes voient le jour. Mais l’épopée est brève. Fin mai, le gouvernement français installé à Versailles lance ses troupes à l’assaut de Paris. La Commune s’achève dans un bain de sang: entre 10’000 et 20’000 morts, selon les estimations. Parmi les «communards» qui échappent aux massacres, à la déportation dans les colonies ou à la prison, nombreux s’exilent. En Belgique, à Londres mais aussi en Suisse. Combien sont-ils à trouver refuge dans la Confédération? «800 au maximum, dont…
SURVEILLANT PENITENTIAIRE, UN METIER AU COEUR DE LA JUSTICE
Le ministère de la Justice recrute 1 000 surveillants pénitentiaires et ouvre pour la seconde fois un concours local en Ile-de-France.
Le ministère de la Justice recrute 1 000 surveillants pénitentiaires et ouvre pour la seconde fois un concours local en Ile-de-France.
Afin de répondre à des enjeux importants (missions nouvelles, ouverture d’établissements, réforme des peines…), l’administration pénitentiaire amplifie ses recrutements et ouvre un concours à affectation locale en Île-de-France.
– 1 000 postes sont à pourvoir sur le concours de surveillants du printemps 2021
– sur ces 1 000 postes, 650 postes sont ouverts au concours national et 350 postes le sont sur le concours à affectation locale, en Île-de-France
Inscriptions jusqu’au 20 mai 2021. Pour en savoir plus et s’inscrire aux concours : lajusticerecrute.fr/devenezsurveillant
Un métier d’autorité et d’écoute, essentiel au bon fonctionnement de la Justice
Les surveillants pénitentiaires sont les acteurs principaux de la détention et ont la responsabilité de la prise en charge des personnes détenues : ils doivent veiller à la sécurité et au respect du règlement, tout en contribuant à leur réinsertion. L’écoute, l’observation, l’humain sont au cœur de leur mission.
Le surveillant pénitentiaire est au cœur de la protection de toute la société et participe à la réinsertion des personnes détenues. En constante évolution, ce métier offre une grande diversité de missions, et une formation tout au long de la carrière.
« C’est un métier qui demande d’être ouvert, de travailler dans un bon état d’esprit, pour avoir un impact positif sur la vie des personnes suivies et plus globalement sur la vie en détention ».
Sabri, surveillant pénitentiaire
Un concours à affectation locale en Île-de-France donnant droit à une prime de 8000 euros
Cette nouvelle session de recrutement propose deux modalités de concours :
– le concours national : il offre 650 postes à pourvoir dans toute la France et permet de choisir son établissement d’affectation à l’issue de la formation, en fonction du rang de classement.
– un concours à affectation locale sur le territoire d’Île-de-France : il offre 350 postes dans 9 établissements pénitentiaires de la région (voir la carte des établissements concernés). Les candidats admis à ce concours en Île-de-France s’engagent à travailler dans un de ces établissements pendant 6 ans. En contrepartie, ils recevront une prime de fidélisation de 8 000 euros versée en 3 fois, dont 4 000 euros dès le premier mois d’affectation.
La formation est rémunérée et dure 6 mois, alternant apprentissages théoriques et pratiques à Agen, à l’école nationale d’administration pénitentiaire, et stages en établissements. S’ils valident la formation, les lauréats sont affectés en qualité de stagiaire pendant 1 an, et sont titularisés fonctionnaires à l’issue.
Un film publicitaire donnant à voir le quotidien du métier de surveillant diffusé en télévision
Pour répondre aux besoins de recrutement fixés par la loi de programmation et de réforme de la Justice, le ministère de la Justice a déployé un nouveau dispositif de communication « marque employeur ». Lancé à l’été 2020 pour la première fois à l’occasion du concours de surveillant pénitentiaire, il prend une ampleur nouvelle ce printemps : un film sur le métier de surveillant pénitentiaire sera diffusé en TV du 22 mars au 17 avril 2021. Le film de 30 secondes, ancré dans le quotidien des surveillants, sera diffusé pendant quatre semaines sur de nombreuses chaînes (M6, LCI, TMC, Being Sports…).
Cette diffusion s’inscrit dans une campagne pluri-média (affichage, display, VOL, réseaux sociaux, sites de recrutement…) visible du 22 mars au 17 avril 2021.
Dix ans de conflit en Syrie: un bilan humanitaire alarmant
Une décennie après le début des hostilités en Syrie, les besoins restent immenses, alertent les organisations humanitaires suisses et internationales. Bilan en chiffres. Le conflit en Syrie a encore été exacerbé en 2020 par la pire crise économique que le pays ait connue depuis 2011, les sanctions internationales et la pandémie de Covid-19. C’est le sombre bilan dressé il y a quelques jours par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), basé à Genève, sur la situation humanitaire en Syrie dix ans après le début des hostilités. «On a un pays détruit à plus de 80%, un système sanitaire détruit, un système éducatif détruit, avec de surcroît une crise économique de très grande ampleur», résumait récemment un médecin d’une ONG française en Syrie dans une série de reportages de la RTS. Selon les organisations humanitaires, suisses et internationales, les besoins en Syrie et dans les pays voisins restent immenses et l’aide aux personnes déplacées, refugiées et touchées par la…
Isabella Eckerle: «Les tests n’éradiqueront pas le virus»
Au moment où la Suisse se lance dans une vaste campagne de tests pour endiguer une troisième vague de Covid-19, la virologue Isabella Eckerle des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), avertit déjà qu’il ne s’agira pas là d’un remède miracle. À la tête du Centre des maladies virales émergentes des HUG à Genève, elle défend depuis le début de la pandémie une méthode plus agressive en matière de tests. Elle s’est même montrée critique sur l’approche choisie par la Suisse pour maintenir le contrôle de la situation. En août, elle avait alerté sur le fait que la Suisse n’était «pas bien préparée» pour prévenir une deuxième vague. Elle s’était inquiétée autant de «l’absence de stratégie» que «d’une application incohérente des tests». Confrontées à des difficultés d’approvisionnement, les autorités n’avaient pu mener une stratégie de tests pour tout le pays. Les tests gratuits n’étaient alors disponibles que pour les personnes qui présentaient des symptômes ou qui avaient été…
Éducatrice de la PJJ : un métier qui allie justice et jeunesse
Lolita, 34 ans, est éducatrice de la protection judiciaire de la jeunesse à Auxerre depuis 2013. Elle revient sur son parcours, le choix de son métier, son quotidien et de cette mission qui l’anime : « ramener du positif dans des situations difficiles ».
Quel est votre parcours ?
J’ai passé un bac littéraire en 2005 puis j’ai obtenu un master 1 carrières judiciaires et sciences criminelles en 2010, à Poitiers. J’ai alors hésité entre poursuivre en master 2 ou tenter des concours de la gendarmerie ou de la justice. En parallèle, tous les étés, j’étais animatrice de colonies. J’aimais beaucoup le lien avec les jeunes. J’ai opté pour la voie qui permettait de croiser tout cela. C’était éducatrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et je n’ai jamais trouvé un meilleur métier pour allier justice et jeunesse.
Comment vous vous êtes préparée au concours de la PJJ ?
J’ai été admise dans la classe préparatoire intégrée de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse. Pendant six mois, j’ai été plongée dans l’univers PJJ au contact d’éducateurs et de directeurs de service en formation, des entraînements à l’écrit et à l’oral. Mais je me suis tellement mise la pression que j’ai échoué au concours. Je n’ai pas baissé les bras. J’ai retenté l’année suivante en y mettant plus de moi-même, de ma personnalité Et j’ai réussi. Après ma formation, j’ai intégré l’unité éducative de milieu ouvert (UEMO) d’Auxerre.
Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
J’ai le sentiment qu’on peut aider les jeunes qui dérivent, prennent un chemin différent parce qu’ils ont des difficultés avec leur famille ou au niveau scolaire, décrochent, perdent leurs repères et passent à l’acte. J’essaie de les reconnecter à la société – car ils se mettent facilement à l’écart – et leur faire découvrir des dispositifs qu’ils ignorent. J’ai envie de passer du temps avec ces adolescents qui ont besoin d’être accompagnés. C’est parfois un challenge, car ils n’ont pas forcément envie qu’on les aide au départ. Au fur et à mesure, si le lien se crée, on peut ramener du positif dans ces situations difficiles.
Quel est votre quotidien ?
Il n’y a pas un jour identique à l’autre ! Je peux passer une journée dans mon service éducatif à écrire des rapports pour les juges, répondre au téléphone pour donner des conseils aux familles ou aller sur le terrain. Hier, par exemple, je me suis occupée d’un jeune qui sortait de détention à Dijon. Je l’ai emmené rejoindre sa famille sur Auxerre avant de le conduire au centre éducatif renforcé où les éducateurs nous attendaient. J’accompagne aussi les jeunes lors des jours d’audience : j’explique au magistrat tout le parcours qu’ils ont réalisé, je les soutiens. Dans le service, ou parfois à leur domicile, je fais des entretiens avec eux et je participe à des activités. J’ai enfin beaucoup de réunions : des temps importants pour échanger entre collègues sur les situations. Le travail d’équipe est très important dans ce métier.
Créer une relation avec les jeunes, est-ce facile ?
J’ai toujours l’appréhension de savoir si le lien avec le jeune et sa famille va se créer. Cela prend plus ou moins de temps, mais je n’ai jamais rencontré de difficultés jusque-là. C’est facile pour moi d’expliquer que la justice, ce n’est pas que la répression mais aussi des professionnels pour les aider.
Quels conseils donneriez-vous si on veut exercer ce métier ?
Être bien accroché car cela remue beaucoup ! C’est un métier à vivre avec passion ou on peut vite s’épuiser. Il faut y trouver du sens, garder en tête l’idée d’éducation.