Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Autorité de chose jugée d’une transaction : un petit gout de revenez-y…

Selon les articles 1103 et 2052 du code civil, la réparation du dommage est définitivement fixée à la date à laquelle une transaction est intervenue, celle-ci faisant obstacle à l’introduction ou à la poursuite entre les parties d’une action en justice ayant le même objet. En procédant à une nouvelle évaluation des besoins de la victime sans tenir compte de la transaction, la cour d’appel a méconnu l’autorité de la chose jugée y étant attachée.

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Découpage en établissements distincts et saisine de l’autorité administrative par une section syndicale

Lorsque la Direccte a été saisie par des sections syndicales dépourvues de la personnalité morale pour fixer le nombre et le périmètre des établissements distincts d’une entreprise, le juge judiciaire qui annule la décision de l’autorité administrative ne peut pas s’y substituer pour statuer à nouveau sur ce nombre et ce périmètre.

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Saisie pénale : mise à disposition des éléments au propriétaire en cas d’appel par le parquet d’un refus de saisie

En cas d’appel interjeté par le procureur de la République à l’encontre de l’ordonnance du juge des libertés et de la détention rejetant sa requête aux fins de saisie de bien ou droit incorporel, le propriétaire du bien ou du droit saisi et, s’ils sont connus, les tiers ayant des droits sur ce bien ou sur ce droit, qui doivent être convoqués devant la chambre de l’instruction, peuvent prétendre à la mise à disposition des pièces de la procédure se rapportant à la saisie.

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Infographie : mode de consultation des associés au temps du Covid

Comment les sociétés peuvent-elles consulter leurs associés tout en tenant compte des restrictions liées à la crise sanitaire ? Un point sur les modes de consultation autorisés, sous forme d’infographie.

Le Covid-19 empêche la tenue des assemblées générales, y compris d’approbation des comptes, selon les modalités habituelles. Le Gouvernement a mis en place des dispositifs dérogatoires complexes pour permettre la consultation des associés sans avoir à les réunir physiquement. Ces mesures dérogatoires au droit commun s’appliquent jusqu’au 31 juillet 2021.

Nous vous proposons ci-dessous un récapitulatif sous forme d’infographie des modes de consultation pouvant être mis en place dans les sociétés civiles et les principales sociétés commerciales (SARL et sociétés par actions).

Cliquez ici pour voir l’infographie 

Arnaud WURTZ

Pour en savoir plus sur les assemblées générales en période de pandémie, et notamment sur les règles applicables à la tenue des assemblées à huis clos, ne manquez pas notre prochain Webinar du 23/3 à 14h30 « Assemblées générales en période de pandémie ». 

Découvrez également nos modèles et commentaires détaillés sur ces dispositifs dans le supplément au BRDA 5/21 « Assemblées et organes sociaux en période de pandémie ».

Prolongation des aides à l’apprentissage et aux contrats de professionnalisation

Pour soutenir l’emploi et la formation des jeunes, le Gouvernement a décidé l’augmentation de l’aide unique à l’apprentissage pour la première année d’exécution du contrat et la prolongation de l’aide exceptionnelle à l’alternance. Tel est l’objet de deux décrets, 2021-223 et 2021-224, du 26 février 2021 (JO 27).

Une aide unique à l’apprentissage de 5 000 € ou de 8 000 € pour la première année

Décret 2021-223 du 26-2-2021 : JO 27

Le décret 2021-223 du 26 février 2021 revalorise, à titre temporaire pour les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er et le 31 mars 2021, le montant de l’aide unique aux employeurs d’apprentis attribuée pour la première année d’exécution du contrat. Ce montant, qui s’élève en principe à 4 125 €, est fixé par dérogation à 5 000 € pour un apprenti mineur et à 8 000 € pour un apprenti majeur. Pour le reste, les dispositions relatives à l’aide unique sont inchangées.

Pour rappel, le contrat d’apprentissage conclu dans une entreprise de moins de 250 salariés, afin de préparer un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au plus au baccalauréat, ouvre droit à une aide dite « unique » versée par l’État. Son montant s’élève, au maximum, à 4 125 € pour la première année d’exécution du contrat, à 2 000 € pour la deuxième année, à 1 200 € pour la troisième année et reste fixé à ce montant dans les cas particuliers où l’apprentissage se poursuit au-delà de 3 ans. Le versement de l’aide est subordonné au dépôt du contrat. Il est effectué chaque mois par l’Agence de services et de paiement (ASP), avant le paiement de la rémunération, dans l’attente de la souscription de la DSN. En l’absence de déclaration, le versement est suspendu dès le mois suivant. L’aide n’est pas due pour les mois où le contrat est suspendu sans maintien de la rémunération. Elle cesse d’être due en cas de rupture anticipée du contrat. Les sommes indues doivent être remboursées.

L’aide exceptionnelle prolongée pour les contrats en alternance conclus en mars

Décret 2021-224 du 26-2-2021 : JO 27

La 3e loi de finances rectificative pour 2020 a mis en place une aide exceptionnelle et temporaire au profit des employeurs recrutant des travailleurs en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation visant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalent, au plus, au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles (soit un master) ou un certificat de qualification professionnelle ou un contrat de professionnalisation conclu en application de l’article 28 de la loi 2018-771 du 5 septembre 2018 (contrats conclus en vue d’acquérir des compétences définies par l’employeur et l’opérateur de compétences, en accord avec le salarié).

Initialement accordée pour les contrats conclus entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, cette aide, qui se substitue à l’aide unique, est prolongée pour ceux conclus entre le 1er et le 31 mars 2021 (Décret art. 1 et 2).

Les conditions d’attribution de l’aide exceptionnelle, fixées par le décret 2020-1085 du 24 août 2020 (modifié par le décret 2020-1399 du 18 novembre 2020), variant selon que l’effectif de l’entreprise atteint ou non 250 salariés et, pour celle atteignant cet effectif, selon qu’elle est ou non assujettie à la taxe d’apprentissage, restent inchangées (voir notre actualité du 14-9-2020).

Toutefois, pour les contrats d’apprentissage conclus dans les entreprises de moins de 250 salariés, le décret du 26 février 2021 ajoute, par rapport aux textes antérieurs, un critère de niveau minimal de formation de niveau 5 (BTS, DUT…) (Décret art. 1).

A noter : Ainsi, les entreprises de moins de 250 salariés ne peuvent prétendre à l’aide exceptionnelle que si le contrat d’apprentissage est conclu pour l’obtention d’un diplôme ou d’un titre d’un tel niveau, sans quoi l’employeur bénéficie de l’aide unique visée ci-dessus.

L’aide exceptionnelle est, comme auparavant, accordée seulement au titre de la première année d’exécution du contrat et ne concerne, pour les contrats de professionnalisation, que les salariés âgés de moins de 30 ans à la date de conclusion du contrat.

Son montant reste fixé à 5 000 € pour un mineur et à 8 000 € pour un majeur, ce montant s’appliquant à compter du premier jour du mois suivant le jour où l’intéressé atteint 18 ans (Décret art. 1 et 2).

Par ailleurs, le décret du 26 février 2021 reprend les mêmes modalités de versement de l’aide exceptionnelle que celles prévues par le décret du 24 août 2020 (Décret art. 3 et 4).

Rappelons que, pour les contrats d’apprentissage, elle est versée avant le paiement de la rémunération par l’employeur et chaque mois sous réserve que l’employeur justifie de la continuation du contrat au travers de la souscription de la DSN. En l’absence de déclaration, le versement est suspendu dès le mois suivant. Pour les contrats de professionnalisation, elle est versée avant le paiement de la rémunération par l’employeur. Chaque mois d’exécution du contrat, l’employeur transmet le bulletin de paie du salarié du mois concerné à l’ASP. À défaut de transmission du bulletin de paie par l’employeur, le mois suivant, l’aide est suspendue. En cas de suspension du contrat conduisant au non-versement de la rémunération, l’aide n’est pas versée au titre des mois considérés. En cas de rupture anticipée du contrat, l’aide n’est plus due à compter du mois suivant la date de fin du contrat. Les sommes indûment perçues sont remboursées à l’ASP.

Frédéric SATGE

Pour en savoir plus sur l’apprentissage et le contrat de professionnalisation : voir Mémento Social, respectivement nos 3100 s. et nos 20715 s.

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Swisstainable

La Suisse veut affirmer son image de destination durable avec la création du label Swisstainable

Suisse Tourisme, l’office du tourisme national, a récemment développé un label à destination des entreprises touristiques engagées ou souhaitant s’engager dans des démarches durables, Swisstainable. Il s’inscrit dans une vaste campagne de plusieurs années visant à faire du pays une destination incontournable du tourisme durable sur la scène internationale.SuissePaysVoir la fiche destination

Ces dernières années chaque destination y va de son initiative pour démontrer que son offre touristique s’inscrit dans la mouvance du développement durable, anciennement un phénomène émergeant qui devient à présent la norme en matière de tourisme. La Suisse ne fait pas exception à la règle en lançant son propre label, Swisstainable, qui se compose de deux termes anglais : Swiss pour Suisse et sustainable qui signifie durable. L’élaboration de cette certification fait partie intégrante d’une nouveau programme dit de durabilité promulgué par l’organisme Suisse Tourisme, il est ouvert à tous les acteurs touristiques suisses intéressés par cette démarche.

L’objectif de la création de ce label est double, le premier est évidemment de développer ainsi que de promouvoir l’offre touristique durable suisse, alors que le deuxième est la relance de ce secteur après une année 2020 difficile. En effet, le nombre de nuitées enregistrées par le pays durant l’année dernière s’élève à 23,7 millions, soit une baisse de fréquentation de 40% comparé à l’année 2019. Malgré une forte proportion de touristiques domestiques (re)partis à la découverte de leur propre territoire, le recul du nombre de voyageurs étrangers chiffré à 67% a fortement impacté l’économie du pays, les pertes se comptant en milliards et même si se sont les villes qui ont le plus souffert de ce phénomène, les territoires naturels comme les espaces montagnards ne s’en sortent pas non plus indemnes.

Swisstainable a été réalisé en collaboration avec le Global Sustainable Tourism Council (GSTC), la Haute Ecole Spécialisée de Lucerne et diverses associations suisses touristiques. Ces derniers ont notamment participé à la création d’une grille de critères qui permet de recenser les offres afin de savoir si ces dernières sont déjà engagées dans une démarche durable ou non. Pour les classer, un système de logos en 3 niveaux a été mis en place :

  • le premier niveau est « committed » et correspond aux entreprises qui n’ont pas encore de certifications relatives au tourisme durable mais qui souhaitent s’engager dans cette voie.
  • Les deux autres niveaux, « engaged » et « leading » qualifient des entreprises d’ores et déjà engagées qui souhaitent à présent aller plus loin.

Le label s’adresse ainsi autant aux entreprises déjà certifiées durables comme aux entreprises qui s’y intéressent tout juste et tous les acteurs du domaine touristique sont concernés.

L’ambition de Suisse Tourisme n’est pas de créer une énième certification de durabilité mais bien au contraire de fédérer les différents acteurs touristiques prenant part au projet tout en permettant aux touristes de mieux s’y retrouver dans une offre saturée en labels et certifications en tous genres. Ce label marque d’ailleurs le lancement d’une vaste campagne se déroulant en 3 phases à partir de cette année jusqu’à 2023. La première phase, nommée « planter » a pour but de faire connaitre Swisstainable au grand public, vient ensuite « nourrir » la deuxième phase qui consiste à accroitre la visibilité à l’international de cette campagne, enfin la troisième et dernière phase surnommée « récolter », a pour mission de positionner la Suisse comme destination durable incontournable. Car c’est bien là l’ambition finale de ce projet, faire de la Suisse une destination de référence en matière de tourisme durable à l’échelle mondiale.

La durabilité est une réalité depuis des années en Suisse mais ce positionnement doit être renforcé pour devenir un avantage concurrentiel pour le tourisme au sein du pays et une réelle valeur ajoutée pour les clients. La pandémie a encore renforcé le désir d’authenticité, de proximité avec la nature et de consommation raisonnée. 

Martin Nydegger, directeur général de Suisse Tourisme

La Suisse n’est pas le seul territoire à poursuivre cet ambitieux dessein, en France de nombreuses destinations souhaitent également devenir des destinations durables de référence comme la Nouvelle-Aquitaine qui en a fait la ligne conductrice de son Schéma Régional du Tourisme et des Loisirs, l’Occitanie qui partage la même ambition ou bien encore la ville de Marseille qui encourage ses hôteliers à s’engager dans des démarches de certifications vertes. A l’international, des labels sanitaires garantissant le développement d’offre touristique durable et responsable fleurissent également, comme au Royaume-Uni avec le label We’re Good to Go ou la certification Safe Stay in Croatia en Croatie.

https://hospitality-on.com/fr/developpement-durable-rse/la-suisse-veut-affirmer-son-image-de-destination-durable-avec-la-creation

Malgré le Covid et l’extériorité UE les études en Suisse attirent toujours plus

Universités.

En Suisse, la pandémie n’a pas découragé les étudiants étrangers

Publié le 11/03/2021 – 13:25

Malgré le Covid, plusieurs grandes universités suisses enregistrent une hausse des inscriptions en provenance de l’étranger.

Les universités suisses n’ont traditionnellement aucune difficulté à recruter des étudiants à l’étranger et, malgré la généralisation de l’enseignement à distance intervenue à l’automne dernier, la pandémie n’y a rien changé, se félicite Swissinfo.ch :

Une enquête rapide auprès des universités suisses montre que les craintes exprimées à l’automne quant à une baisse du nombre d’inscriptions ne se sont généralement pas concrétisées : la Suisse est restée une destination populaire auprès des étudiants étrangers malgré le Covid.”

À LIRE AUSSIClassement. Vivre en Suisse : les bonnes et les mauvaises notes des expats

Des dispositifs de “soutien à la quarantaine”

L’Université de Genève et l’Università della Svizzera Italiana (USI), dans le Tessin italophone, ont par exemple accueilli cette année davantage d’étudiants français et italiens. L’Université de Fribourg a également enregistré une augmentation du nombre d’étudiants étrangers (en hausse d’environ 47 % par rapport à l’année précédente !), les Allemands et les Français étant les plus nombreux, les Italiens venant en troisième position.

Dans d’autres universités, comme l’Université de Bâle, une légère baisse des étudiants étrangers inscrits en licence se trouve compensée par une augmentation des inscriptions au niveau du master, “un diplôme de plus en plus populaire auprès des étudiants internationaux”.

Les programmes d’échange avec des universités partenaires, qui portent généralement sur des séjours brefs, sont loin en revanche d’avoir fait le plein. “À l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) il y a par exemple actuellement 233 étudiants étrangers en échange alors qu’on en compte normalement 650.”

Tout au long de l’année passée, les étudiants européens ont pu continuer à venir en Suisse, sous réserve des conditions d’immigration habituelles et des règles de quarantaine. Localement, des bénévoles ont mis en place des “programmes de soutien à la quarantaine” pour fournir une assistance aux étudiants nouvellement arrivés dans le pays, que ce soit pour faire leurs courses, accomplir leurs démarches administratives ou pour les soutenir moralement.

Swissinfo.ch souligne également que, contrairement à ce qui se passe dans les universités américaines ou britanniques, les étudiants étrangers ne représentent pas un enjeu financier pour les universités suisses, les frais de scolarité restant modérés : environ 1 500 francs (soit 1 355 euros) par an, par exemple, pour suivre les cours de la prestigieuse École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich).

https://www.courrierinternational.com/article/universites-en-suisse-la-pandemie-na-pas-decourage-les-etudiants-etrangers