Arrêt n°2356 du 1er décembre 2020 (20-82.078) – Cour de cassation – Chambre criminelle – ECLI:FR:CCAS:2020:CR02356 – Preuve
Preuve – Enregistrement
Avocat à la Cour d'appel de Paris
Avocat à la Cour d'appel de Paris
La politique étrangère suisse n’est guère conforme à l’image d’infaillibilité morale associée à la neutralité, écrit l’historien suisse Hans-Ulrich Jost. Hans-Ulrich Jost a été professeur ordinaire d’histoire contemporaine et suisse à la Faculté des Lettres de l’Université de Lausanne de 1981 à 2005. De 2005 à 2014, il a présidé la commission Documents Diplomatiques Suisses (Dodis). Hans-Ulrich Jost a aussi été officier de l’armée suisse et pilote de chasse. La justification éthique de la neutralité dépend en grande partie de la politique étrangère sous-jacente. Nous accordons indubitablement une grande autorité morale à la neutralité suisse qui se voit gratifiée d’une aura d’infaillibilité presque religieuse. Pourtant, la politique menée dans l’ombre de la neutralité n’est guère conforme à cette image. Un coup d’œil à l’histoire de la politique étrangère suisse révèle de nombreuses zones d’ombre allant à l’encontre de la neutralité. Quand les grandes puissances ont imposé la…