Cabinet Philippe ALLIAUME
Avocat à la Cour d'appel de Paris
Pourquoi les Suisses de l’étranger dépensent une fortune pour leurs frais bancaires
Plus d’efforts, plus d’organisation, plus de risques: tels sont les motifs avancés par les banques helvétiques pour justifier les frais de compte élevés des Suisses de l’étranger. Mais ces arguments sont-ils valables? «Comme vous le savez, les transactions bancaires avec des clients résidant hors de Suisse sont soumises à un nombre croissant d’obligations réglementaires et fiscales», écrit la Banque cantonale vaudoise à sa clientèle étrangère. Aussi, pour pouvoir faire face à ces coûts supplémentaires, les frais de compte mensuels des Suisses de l’étranger grimperont de 20 à 30 francs. Frais triplés dans le meilleur des cas La Banque cantonale de Genève (BCGE), qui mène une politique de frais avantageuse envers les Suisses de l’étranger, augmente également sa cotisation annuelle de 8 francs, laquelle passe ainsi de 108 à 116 francs. Avec ce montant, l’institution demeure la moins onéreuse. Les frais facturés aux Suisses de l’étranger y sont, certes, trois fois plus chers que ceux…
Un tournant dans l’activisme politique en Suisse
64,4%: le «non» du peuple suisse à l’identité électronique est une défaite cuisante pour le gouvernement et le Parlement suisses. Mais surtout, ce verdict met en évidence la montée en puissance des activistes numériques. Le Parlement et les partis feraient bien de la prendre au sérieux. Généralement, les autorités s’en sortent plutôt bien lorsqu’il s’agit de faire voter leurs lois. Elles l’emportent dans six cas sur dix. Mais si l’on considère la présente législature, entamée fin 2019, le gouvernement en est déjà à sa troisième défaite sur sept consultations référendaires, la dernière en date étant justement le vote sur l’eID du 7 mars. Avec 64,4% de non – presque les deux tiers des votants -, le score est inhabituellement élevé. Dans les dix dernières années, on n’avait vu que deux fois un refus plus massif. Un sondage après la votation a montré que le «non» venait avant tout des classes moyennes et inférieures et qu’il avait été porté par des gens qui se méfient de la politique.
Malgré la crise, les étudiants étrangers aiment toujours la Suisse
En dépit de la pandémie, on continue d’affluer de l’étranger pour fréquenter les hautes écoles suisses, dont la renommée demeure intacte. Mais les étudiants doivent se frotter à de nouveaux défis. Lorsqu’en août dernier, Guiseppe Gruttad’Aruria a débarqué à Fribourg (ouest de la Suisse), cet étudiant italien en Master a pu constater avec satisfaction que les restrictions sanitaires avaient été assouplies. Dès le semestre d’automne, les universités suisses ont en effet pu rouvrir avec port du masque et distanciation sociale obligatoires. Pour préparer convenablement son semestre, il a pu suivre au préalable un cours de français tout en se familiarisant avec sa nouvelle région. Il a même pu se faire de nouveaux amis. Mais en novembre, tout a été chamboulé. Pour la seconde fois en une année, les universités suisses ont dû recourir à l’enseignement à distance pour faire face à la deuxième vague de la pandémie touchant l’ensemble de l’Europe. Mais cette nouvelle donne n’a pas…