Cabinet Philippe ALLIAUME
Avocat à la Cour d'appel de Paris
Justice restaurative : un impact positif qui gagne à être connu
La justice restaurative permet d’instaurer le dialogue entre une victime et un auteur d’infraction pénale en complément de la réponse juridictionnelle. Cette pratique commence à se développer en France, y compris avec des jeunes confrontés à la justice. Premier retour après deux années d’expérimentation.
Depuis début 2019, la justice restaurative est expérimentée dans dix services de la protection judiciaire de la jeunesse. Un bilan complet est prévu pour fin février 2021. Mais certains constats s’imposent déjà. La justice restaurative a un impact positif sur les jeunes auteurs et les victimes qui tentent l’expérience. Elle répond à leurs besoins d’apaisement. Elle permet aussi une réelle prise de conscience de l’acte commis. « En général, la rencontre avec leur victime directe leur correspond bien. C’est plus simple à mettre en place que des rencontres de groupe, où il faut parvenir à rassembler plusieurs personnes en peu de temps sous peine de démotiver les volontaires. Cela reste toutefois plus compliqué pour les mineurs en détention, dont la durée d’incarcération majoritairement inférieure à trois mois ne permet pas la mise en œuvre de la justice restaurative autant qu’en milieu ouvert », note Agathe Muriot, chargée du pilotage du dossier à la protection judiciaire de la jeunesse.
Du « cas par cas » qui demande du temps
La justice restaurative apporte également beaucoup aux agents formés à la mesure. Par le pas de côté qu’ils opèrent, ceux-ci s’enrichissent d’une expérience inédite, tant humaine que professionnelle. Reste un frein majeur : le nombre de victimes prêtes à participer. Leur information reste à encourager. « La justice restaurative n’est pas un dispositif « de masse ». Cela reste du cas par cas qui demande du temps. Dans chaque service, quelques mesures aboutissent. Il faut informer beaucoup pour orienter quelques-uns », rappelle Agathe Muriot.
Le putsch des généraux birmans mobilise l’ONU
Face au coup d’État de l’armée birmane, le Conseil des droits de l’homme tient ce vendredi une réunion d’urgence. Le projet de résolution porté par le Royaume-Uni et l’Union européenne presse notamment les généraux de s’abstenir de réprimer violemment les nombreux manifestants qui protestent chaque jour contre la destitution d’Aung San Suu Kyi et de son gouvernement. Après la résolution que le Conseil de sécurité de l’ONU a réussi à adopter à New York, c’est au tour du Conseil des droits de l’homme basé à Genève de se prononcer sur le putsch des militaires birmans perpétré le 1er février. Le texte du Conseil de sécurité appelle à la libération des détenus, mais ne condamne pas le coup d’État, le prix pour que la Chine et la Russie n’opposent pas leur veto. Une condamnation réitérée dans la première version du projet de résolution qui sera soumis au Conseil des droits de l’homme, sans garantie qu’elle s’y maintienne à l’issue de la session spéciale de vendredi. La position du…
#AskTheEmbassy, le format qui séduit les Suisses de l’étranger
Nul doute que l’ensemble des représentations diplomatiques suisses dans le monde mettent un point d’honneur à offrir le meilleur service possible à leurs concitoyens. Mais il en est une qui sort du lot: l’ambassade de Suisse en Thaïlande a conquis les expatriés qui vivent au pays du sourire. Dès le mois de juin 2020, alors que le monde sortait à peine de la première vague de coronavirus, l’ambassadrice de Suisse en Thaïlande, S.E. Helene Budliger Artieda, et son équipe ont mis en place une série de conférences à suivre en direct sur Facebook. Cette idée a immédiatement séduit les quelque 11’000 Suisses qui résident dans la circonscription consulaire de Bangkok, à savoir la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Appelée #AskTheEmbassy (en français: «Demandez à l’ambassade»), la séance d’information en est à sa huitième édition. Durant ces sessions, l’ambassadrice est accompagnée de deux membres de son équipe. Tous trois se relaient en allemand, français et anglais pour faire le point…
Les aumôniers militaires sur le front de la pandémie
Comme le monde civil, l’armée suisse a vu ses activités chamboulées par la pandémie de coronavirus. Les missions d’appui aux cantons ainsi que la limitation des mouvements ont été parfois psychiquement éprouvantes. Pour soutenir le moral des troupes, l’aumônerie de l’armée a multiplié ses interventions. Désormais, la tâche des aumôniers tient en effet plus de l’accompagnement de la personne que de l’encadrement spirituel. Au printemps dernier, l’armée a mobilisé des troupes pour appuyer les autorités civiles dans le cadre de la première vague de coronavirus. C’était la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que des soldats suisses étaient ainsi mobilisés. Et une nouvelle mission d’appui – cette fois essentiellement basée sur des volontaires – est en cours jusqu’à la fin mars pour faire face à la deuxième vague. Face à la mort C’est ainsi que des troupes sanitaires ont notamment été envoyées dans des hôpitaux pour épauler un personnel civil à la limite de la rupture. Une…