Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

La crise du coronavirus fait rêver à plus de démocratie au travail

La pandémie a révélé le rôle crucial de certaines catégories d’employés. Personnel infirmier, professionnels de la vente et de la logistique ont été applaudis sur la planète entière. Pour certains experts, le moment est idéal pour réclamer davantage en matière de droit à la codécision en entreprise. Le bon moment, vraiment? L’été dernier, en pleine pandémie, l’entreprise suisse Globetrotter a créé la surprise, se propulsant à la une des médias. La chaîne d’agences de voyage basée à Berne annonçait sauter à pieds joints dans la sociocratie. D’un seul coup, les employés avaient leur mot à dire concernant les décisions de gestion majeures. Par exemple, qui doit quitter l’entreprise… Ce faisant, Globetrotter a pris au bond une thématique largement débattue à l’échelle internationale, celle de la démocratisation du monde du travail. La crise du coronavirus a souligné toute l’importance de la main d’œuvre. Où en serions-nous sans le personnel de santé au chevet de nos malades, sans un…

«La participation en entreprise est une condition préalable pour la démocratie dans l’État»

Pour pouvoir fonctionner à grande échelle, la démocratie doit aussi exister à petite échelle. La professeure de philosophie suisse Rahel Jaeggi en est convaincue. Elle a été l’une des premières à signer un manifeste international qui demande plus de participation sur le lieu de travail. La pandémie de coronavirus a bien montré à quel point les forces de travail sont importantes pour une société. Ce sont essentiellement les employés qui ont fait tourner le système de santé, regarni les rayons des magasins, livré les colis, produit les aliments et débarrassé les déchets. En anglais, on les nomme «essential workers», une main d’œuvre dont on ne peut pas se passer en temps de crise. Un manifeste lancé l’année dernière veut profiter de cette prise de conscience pour demander plus de participation des travailleurs sur leur lieu de travail. Plus de 6000 universitaires ont déjà signé le texte, et Rahel Jaeggi a été l’une des premières à le faire en Suisse. SWI swissinfo.ch: Pourquoi vous…

Devenez éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse !

Donner des repères, développer et valoriser des compétences, transmettre des valeurs à des jeunes pris en charge par la justice des mineurs : un métier qui a du sens ! Voici des détails pratiques si vous voulez passer le concours externe ou le concours interne pour devenir éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse. En 2020, plus d’un tiers des candidats présents aux épreuves ont été admis. Avec quel profil ?

Comme chaque année, la protection judiciaire de la jeunesse recrute des éducateurs et des éducatrices par concours externe ou interne. En 2021, 120 postes sont offerts : 74 au concours externe et 46 au concours interne. Les inscriptions aux épreuves, ouvertes le 1er mars, courent jusqu’au 1er avril. Si la situation sanitaire le permet, l’écrit aura lieu le 1er juin. Les oraux seront organisés à partir du 6 décembre. Les admis entreront en formation à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse le 1er mars 2022. La formation dure ensuite 18 mois. Une fois diplômé(e), vous serez affecté(e).

Un portrait-robot du lauréat

Tentez votre chance !  En 2020, environ 33 % des présents au concours externe et 36 % des présents au concours interne ont été reçus. Les femmes représentaient deux tiers des nommés. La majorité des lauréats du concours externe (41,5 %) étaient titulaires d’un bac +3, comme exigé depuis l’an dernier. Mais près de 46 % avaient un bac +4, voire un bac +5 et au-delà. Ces admis ont surtout suivi des études juridiques (environ 40 %). Viennent ensuite les filières éducative et sociale puis sportive.Mais pas d’autocensure ! Tous les profils sont les bienvenus. Il faut surtout aimer le relationnel et savoir travailler en équipe pour exercer ce métier. Enfin, l’âge moyen des nommés, ces cinq dernières années, s’élevait à un peu plus de 27 ans pour le concours externe, 34 ans pour le concours interne.

 

 

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Philippe Jaccottet, la lumière pour l’éternité

Le grand poète suisse s’est éteint à l’âge de 95 ans. Il est l’un des rares auteurs à être entré de son vivant dans la prestigieuse collection de La Pléiade. Universellement connue, son œuvre, par moments désenchantée, laisse filtrer l’éclat lumineux de la nature. Daniel Maggetti, professeur à l’Université de Lausanne, évoque son souvenir. Entretien. La nature. Elle enchante l’œuvre de l’auteur des «Pensées sous les nuages», de «La promenade sous les arbres», des «Paysages avec figures absentes», de «La Semaison»… Là-haut dans son paradis éternel, Philippe Jaccottet poursuit son dialogue avec les fleurs. Âme désormais légère, l’auteur de «L’Ignorant» se démène-t-il encore avec les mystères de l’existence? Dieu seul le sait! Décédé dans la nuit du 24 au 25 février, à l’âge de 95 ans, Philippe Jaccottet est à la poésie suisse ce que furent Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt à la littérature théâtrale: un artiste du verbe, au rayonnement mondial, comme en témoignent ses nombreux…