Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Le droit de vote, un élan du cœur

La plupart des pays se réclament du suffrage universel. Mais aucun ne l’applique vraiment. Composer avec ce paradoxe nécessite une nouvelle approche. Un droit de vote au porteur par exemple. Comme le suggère le chroniqueur Joe Mathews. Comment redonner au suffrage universel toute son universalité? Se poser cette question accentue encore le paradoxe de la démocratie, expression signifiant que chacune et chacun a le droit de vote, le suffrage universel faisant partie des attributs fondamentaux de la démocratie moderne. Mais dans aucun pays, celui-ci n’est vraiment universel. Constat surprenant, puisqu’une centaine de pays au moins prétendent actuellement l’exercer. Mais ces derniers se contentent surtout d’aplanir toute distinction en fonction du sexe, de la race, de l’ethnie, ou du niveau de richesse et d’alphabétisation de l’électorat. En tant que chroniqueur pour SWI swissinfo.ch et contributeur au forum d’idées Zocalo Public Square, Joe Mathews aborde régulièrement la façon…

8 mars : « Moi, c’est Madame », un jeu contre le sexisme

« Moi, c’est Madame » est un jeu de cartes destiné à s’entraîner à riposter contre le sexisme. À la protection judiciaire de la jeunesse, il est expérimenté avec des jeunes confrontés à la justice.

8 mars : « Moi, c’est Madame », un jeu contre le sexisme ©DRRépondre aux attaques sexistes, cela s’apprend. À la protection judiciaire de la jeunesse, le jeu de cartes « Moi, c’est Madame » est testé auprès de jeunes confrontés à la justice. Objectif : les entraîner à riposter contre les propos sexistes et lutter contre les stéréotypes de genre. Ce jeu est une déclinaison des podcasts YESSS . Celui-ci comporte 220 cartes d’attaques et de ripostes pour y répondre de façon adaptée. « Il ne s’agit pas seulement d’apprendre à « remettre à sa place », mais aussi donner des informations éducatives et libérer la parole sur ces sujets », indique Karima Chibane, référente égalité femmes-hommes à la PJJ.

« Est-ce qu’on est vraiment comme cela ? »

En février 2021, le jeu a été expérimenté dans une unité éducative de Toulon. « Là, les garçons se sont interrogés : « est-ce qu’on est vraiment comme cela ? », « qu’est-ce qu’il faut dire, alors ? » », relaie Karima Chibane. Le côté ludique permet de les intéresser davantage. Mais le langage, cru, peut choquer les plus jeunes. Mieux vaut, dans ce cas, ôter certaines cartes du jeu.

Faites vos jeux !

« Le but n’est pas de dégrader l’image des garçons. Pour moi, ce jeu n’est qu’un début. Il ne faut pas s’arrêter au sujet du sexisme. Il faut l’adapter à des situations du quotidien des adolescents pour que cela leur parle, ouvrir sur les relations filles-garçons de façon plus générale, étayer les propos avec un volet historique en lien avec leur vie (ce qui s’est passé pour leur mère) », imagine Karima Chibane. La référente égalité femmes-hommes envisage ainsi d’inciter les structures de la protection judiciaire de la jeunesse à créer leurs propres cartes.

Voter sans la barrière du handicap, c’est désormais possible à Genève

Le 7 mars, les personnes atteintes de grave handicap mental pourront voter pour la première fois dans le canton de Genève. C’est le cas de Sébastien Martone, autiste de 25 ans, qui se réjouit de ce pas important vers davantage d’inclusion. Sébastien Martone ne sait toujours pas par où commencer avec le matériel de vote étalé devant lui sur la table du salon. Pour cet autiste de Chêne-Bougeries, voter ou élire sont des notions trop abstraites. D’ailleurs, jusqu’à récemment, ce n’était pas du tout un sujet de préoccupation pour lui, car Sébastien Martone, comme les autres personnes sous curatelle de portée générale étaient de toute façon exclues du droit de vote, comme cela est toujours le cas au niveau fédéral. Mais désormais, ce droit leur est accordé dans le canton de Genève, comme le peuple en a décidé en novembre 2020 (par 75% des voix). Quelque 1200 personnes pourront ainsi exercer leurs droits civiques pour la première fois – même si ce n’est qu’aux niveaux communal et…

Affaire [I]Sarah Halimi[/I] : l’avocate générale demande le rejet du pourvoi

L’avocate générale a conclu, mercredi 3 mars, au rejet du pourvoi des parties civiles dans l’affaire dite « Halimi », estimant que la chambre de l’Instruction, en déclarant le mis en cause irresponsable, n’a pas commis d’erreur de droit. Elle est revenue sur la question complexe de la consommation de drogue et du discernement. La décision sera rendue le 14 avril.

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Les limites à l’accès aux informations en matière environnementale

Saisi d’un litige relatif à la communication de documents administratifs portant sur la création d’une zone d’aménagement concertée (ZAC) par des particuliers expropriés de leur exploitation agricole, le Conseil d’État précise les règles en matière d’accès aux documents administratifs notamment aux informations en matière d’environnement.

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